Le Nord du Chili est un coin atypique et extrêmement sec. Peuplé très anciennement (on a découvert des vestiges précolombiens parmi les plus anciens connus), le nord a beaucoup a offrir pour le voyageur de passage et pas seulement du cuivre, la principale richesse du pays.

 

Un peu d’histoire…

Ainsi, le Nord a de tout temps été la « cash machine » du pays et pas étonnant que le Chili, avec l’aide implicite des intérêts britanniques, déclara la guerre dite du Pacifique a la Bolivie et au Pérou a la fin du XIXème siècle. Si maintenant le Chili est le premier producteur mondial du cuivre, c’est bien le salpêtre qui était la denrée très appréciée au XIXème siècle et qui déclencha la guerre du Pacifique entre les 3 nations, qui priva du même coup la Bolivie de son accès a la mer. Depuis la Bolivie réclame toujours très énergiquement cet accès et s’est même de nombreuses fois au tribunal pénal international de La Haye…Mais a propos de ces terres stratégiques, le Chili s’est toujours montré inflexible…Le cuivre est bien évidemment toujours exploité, et la région a été assez médiatise il y a quelques années quand plusieurs mineurs se sont retrouvés coincés à des centaines de mètres sous terrer pendant plusieurs jours, conséquences de gros éboulis dans ce mines dangereuses…

Ainsi, j’ai parcouru le Nord en plusieurs endroits.

  • Bien évidemment le désert d’Atacama, le désert le plus aride de la planète et qui est la porte d’entrée vers la Bolivie voisine
  • L’extrême Nord a la frontière avec le Pérou, autour de la ville maritime d’Arica
  • Le Centre-Nord autour de la grande ville de La Serena, pour pousser jusqu’au petit village renommé de Pisco Elqui, lieu de fierté nationale, et sujet encore brûlant avec le Pérou pour savoir qui a la paternité du célèbre breuvage…

Le désert d’Atacama

Pour commencer, l’extrême nord aux alentours de San Pedro de Atacama est clairement un des endroits les plus spectaculaires du Chili et très roots également, très sec et très aride… Pour rejoindre San Pedro depuis Santiago, 2 solutions. La « tranquille » avec un avion en 1 heure jusqu’à Calama puis 1 heure de bus jusqu’à San Pedro ou la « longue » en 20 heures jusqu’à Calama en bus puis pareil 1 heure de bus jusqu’à San Pedro. Comme partout en Amérique du sud, entre bus et avion la différence se fait entre le temps que vous avez et le budget dont vous disposez…

J’ai parcouru le désert en tour organisé depuis San Pedro de Atacama. Très facile vu que c’est le rendez-vous des backpackers du nord du pays. Au programme, tour dans la vallée de la luna et vallée de la muerte, ainsi que les geysers du Tatio qui expulsent de l’eau a plusieurs mètres de haut. Vous l’aurez compris, la géologie de la région est très particulière dans ce désert aride et spectaculaire, aux faux airs de grand canyon. Un guide semble être une bonne solution pour éviter de se perdre. Cela est très rares, mais il se peut qu’il reste quelques mines dans la région ; un vieux souvenir des contentieux réguliers chilo-boliviens ; donc raison de plus pour être prudent et passer par un tour.

Arica à la frontière peruvienne

Je suis également rapidement passé par Arica dans l’extrême nord, près de la cote, a la frontière avec le Pérou. Pas grand-chose a voir dans cette ville industrielle si ce n’est l’énorme monolithe. Un rocher de plusieurs dizaines de mètres de haut qui surplombe la ville ; curiosité géologique du coin. D’ailleurs, essayez de monter tout en haut des collines si vous passez par la, superbe point de vue sur la Pacifique. Ce gros monolithe en plein ville rappelle bien évidemment Gibraltar, amusant.

La region de La Serena

Enfin, complétons cette partie nord Chili par la découverte de la région de La Serena, beaucoup moins loin de Santiago que les deux autres spots cites plus haut. En effet, à « seulement » 6 heures de bus, La Serena et sa région font découvrir les contreforts de la Cordillère des Andes avec une belle vallée en bas. Si LA Serena es une grande ville avec pas grand-chose de spécial (je suis quand même allé voir un beau zoo avec de la faune locale, notamment le fameux condor, très difficiles a voir en liberté malheureusement), les environs sont assez sympas et comme pour la région de San Pedro, je vous conseille de passer au moins 4 ou 5 jours si vous passez dans le coin. En effet ; il faut souvent reprendre des petits bus assez lents donc synonyme de perte de temps. Une bonne idée peut aussi de réserver vos hôtels à l’avance étant donne que le nombre d’hébergements est plutôt limité dans le coin

En premier lieu, citons parmi les points d’intérêts: Pisco Elqui. J’ai trouvé ce petit village vraiment chouette de par sa situation complètement paumée ainsi que les possibles visites expliquant la distillation du liquide qui fait la fierté nationale. Possible de louer aussi des vélos pour découvrir le coin mais je vous préviens tout de suite ça grimpe dur !

Enfin ; la ville de Vicuna, ville natale de la grande écrivaine chilienne Gabriela Mistral, offre surtout des points de vue spectaculaires ainsi que l’observation des étoiles la nuit. J’ai notamment adoré l’observatoire Mammalucca, qui vous permet de voir les étoiles comme jamais dans le grand ciel pur chilien. Ainsi cette partie ‘centre-nord », si elle est moins spectaculaire que le désert d’Atacama et sa région, offre pas moins de chouettes paysages dans ce cadre vallonné et déjà avec pas mal de relief, tout en étant a une distance raisonnable de Santiago si les distances vous font peur.

A vous de choisir !

C’est donc a vous de choisir pour votre voyage chilien après la zone centrale autour de Santiago et Valparaiso, ou aller ? Vers le nord désertique ou le sud humide et verdoyant des lacs puis de la Patagonie ? A vous de voir, mais cette partie nord, sir elle est roots avec un climat parfois trop chaud ; offre malgré tout des paysages à couper le souffle !

 

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