Bienvenue dans la capitale des iles Samoa, Apia! Une petite ville d’environ 45 000 habitants, mais vraiment la seule « ville » de l’archipel. Pas de plage a proprement parler ici mais un endroit pas desagreable ou vous ferez connaissance avec les locaux et vous saurez bien vous orienter au bout d’une petite apres-midi! En effet, ce n’est pas grand 🙂
Les Samoa, c’est quoi?
Apres cinq heures d’avion depuis Sydney, nous atterrissons au plein milieu du Pacifique Sud a 4 heures du mat! Ca pique, d’autant qu’il faut ajouter les 3 heures de decalage horaire depuis l’Australie. L’aeroport d’Apia est tout petit et les seuls vols internationaux arrivent depuis la Nouvelle-Zelande (surtout), l’Australie et les Fidjis.
Ce petit pays, independant depuis 1962, est constitue de deux iles principales, Upolu et Savai’i qui sont séparées par un détroit d’une vingtaine de kilometres et a des centaines de kilometres a l’Ouest du pays frère, les Samoa americaines qui elles sont restées dans le giron de l’oncle Sam.
Rapide histoire…
Les Samoa (qu’on disait « occidentales » jusque dans les années 90 ont connu une histoire mouvementée au XXeme siecle: Colonie allemande de la fin du XIXeme siecle jusqu’a la fin de la premiere guerre mondiale quand la Nouvelle-Zelande (appuyée par la Grande-Bretagne) a profite de l’opportunité de cette periode troublée pour administrer le territoire.
Pas mal de contestations et volontés independantistes apparurent dans les années 30 (notamment a la suite d’une grave crise sanitaire et la propagation d’une epidemie foudroyante parmi la population locale que n’a pas su ou pu gerer la puissance colonisatrice). Celles ci se renforceront apres la seconde guerre mondiale conduisant a une indépendance totale en 1962, avant le grand cousin fidjien (les voisins du Tonga n’ont jamais ete proprement colonises).
Une economie rudimentaire
Depuis, le pays vivote economiquement, entre les rentrees d’argent envoyées par les expatries (principalement en Nouvelle-Zelande et Australie), l’aide internationale (Japon notamment), et un tourisme encore balbutiant et assez confidentiel. Le pays a decide de se rapprocher encore plus de ses grands voisins d’Oceanie en 2002 en sautant la ligne de demarcation de date internationale (maintenant 3 heures en avance par rapport a l’Australie), ce qui fait qu’il y a en gros une journée d’écart avec les Samoa americaines pourtant distinctes d’une petite centaine de kilometres!
Et le pays s’est aussi mis a rouler a gauche (a droite auparavant) afin de faciliter l’importation de véhicules neo-zelandais. Bref, le pays cherche a s’ouvrir sur sa zone regionale meme si c’est encore une destination confidentielle et relativement pauvre, sans grande ressource économique. La situation politique et democratique est quand a elle relativement stable et la population locale, parlant anglais et samoan, tres sympa et agréable.
La monnaie nationale est le Tala. En gros 2 Talas = 1 Dollar australien.
Ambiance polynésienne a Apia
Nous sommes reste a peu pres 4 jours au debut et a la fin de notre sejour dans la capitale du pays. La ville n’est pas tres grande (meme si des faubourgs et villages se sont progressivement agglomérés) et nous dormions au Samoan Outrigger Hotel, recommande par la Lonely Planet, a environ 5 minutes en voiture du centre-ville. De maniere generale, il est tres facile de circuler dans cette petite ville, en taxi ou a pied, que vous connaitrez bien en seulement un apres-midi. L’atmosphere est détendue et relax.
Quoi faire donc ?! Premier stop indispensable au Samoan Cultural Village, qui offre des sessions d’informations et spectacles sur la culture du pays du mardi au vendredi de 10 a 13 heures. Super et gratuit, par l’office du tourisme. Vous découvrirez ainsi la recette du Umu, le plat traditionnel national a base de poisson, de taro, manioc et coco, découvrirez le travail du bois (notamment pour construire des grands recipients dans lequel est plonge le kava, la boisson traditionnel du Pacifique a base de racines), les significations des tatouages polynesiens mais aussi un show musical-dans hyper sympa.
La Cathedrale
Vous passerez d’ailleurs devant la magnifique Cathédrale de l’Immaculée Conception en face de l’office de tourisme, La premiere d’une tres longue serie d’églises et cathédrales, indispensables pour ce peuple tres croyant qui place la famille et le catholicisme en tant que socle fondateur de la societe samoane. Pour des ambiances locales, rendez-vous dans les marches pres du port, le Maketi Fou (ou on vend de tout, babioles comme nourriture fraiche) ou le Fish market, particulièrement interessant tot le matin. Ceux-ci sont situes a cote de la gare routière centrale, ou vous pourrez prendre des bus typiques pour vous deplacer sur l’ile depuis Apia.
On ne les considere pas pour les voyageurs car ils ne sont jamais a l’heure (les bus attendent d’etre plein a craquer pour démarrer), lents et font perdre pas mal de temps au final, surtout compares au confort et l’indépendance que procurent des locations de voiture, souvent pas chers si reserve pour plusieurs jours. Mais en prendre un au moins une fois peut etre sympa pour immersion parmi la population, avec de la sono crachant de la musique locale ou reggae.
Mais aussi…
Bref, en moins de trois heures vous pourrez faire la ballade le long de la baie, du Palolo Deep Marine Reserve (tres bon spot de snorkelling, entre 10 Talas, meme s’il faut faire attention de ne pas abimer le corail ou de ne pas se blesser, le corail étant littéralement a 30 centimetres sous la surface de l’eau) en passant par le port (ou il y a pas mal de bons restos internationaux), en passant par le centre-ville et la banque centrale des Samoa jusqu’a l’ancien parlement et la Marina, ou nous sommes alles diner un dimanche, quasiment le seul resto de la ville ouvert le dimanche! En effet, dimanche les Samoa sont morts, tout le monde est a l’eglise ou cela vaut d’ailleurs le coup d’assister a une messe et partager la ferveur religieuse des locaux.
Les alentours d’Apia
A quelques encablures d’Apia, sautez dans un taxi (qui vous coutera 5 ou 10 talas) pour découvrir le musée Robert-Louis Stevenson, dernière demeure de l’écrivain de l’Ile au Tresor qui avait quitte son Ecosse natale a fin de sa vie a la recherche d’un climat plus chaud et tempere pour contrer ses problèmes de sante chronique et rhumatismes. Vous pourrez visiter son enorme maison en l’etat pour une superbe plongée dans le Samoa colonial du debut du XXème siecle. Malheureusement, etant dimanche nous n’avons pas pu le visiter mais sommes quand meme montes pres d’un mont a cote ou il est enterre, et d’ou vous aurez aussi un superbe point de vue sur Apia.
Parmi les autres points d’interets aux alentours, les Papa’esa slidings rocks peuvent etre amusant egalement ou vous atterrirez dans une mare naturelle, a vous de voir. De maniere generale, comme partout aux Samoa, il y a peu de touristes, principalement des australiens et neo-zelandais, mais aussi quelques français (nous sommes partout!) que nous avons rencontre. Enfin, il n’y a pas vraiment de plage a Apia, aussi bizarre que celui puisse paraitre. Mais les autres au sud de l’ile d’Upolu et de l’autre ile de Savai’i sont tellement belles…
A savoir egalement
Cote bouffe, comme partout aux Samoa, les restos sont pas supers, pas beaucoup de choix en dehors des fishs and chips et burgers. En effet, ici ou le taux d’obésité est parmi l’un des plus eleve au monde (les gabarits de rugbymen sont deja tres impressionnants a la base…) et beaucoup ne se nourrissent pas de facon tres saine. Cela dit, il y a quand meme des endroits sympas pour manger, nous avons bien aime la Marina entre autres. Les plats traditionnels a base de poisson et legumes locaux sont seulement reserves pour les grandes occasions.
Voila, apres des jours de repos dans la seule « ville » de l’archipel, directions les plages paradisiaques du sud de l’ile d’Upolu avec la location de voiture. Les distances sont pas tres grandes, et il nous faudra environ 2 heures en voiture pour rejoindre Lalomanu Beach. Essayez de retirer du cash a Apia, les distributeurs automatiques sont tres sporadiques dans les autres parties de l’ile qui est beaucoup plus « rurale ». Pas besoin de faire des courses au supermarche cela dit, les hotels du sud ont souvent dinner inclu dans le logement ou ont des restos pas mal adaptes aux touristes. Enfin, si vous voulez vous renseigner sur les news locales, rendez-vous sur les Samoa Observer!
Ou avons-nous dormi?
- Nous avons donc passe toutes nos nuits a Apia au Samoan Outrigger Hotel. Recommande par le Lonely Planet et avec des tarifs interessants, l’endroit est pas mal (un accueil un peu froid malgré tout selon nous), mais le petit dej est plutôt copieux, la piscine agréable et la possibilite de louer des voitures. Bref, plutôt un bel hotel qui doit comporter 6 ou 7 chambres (avec ou sans salle de bain) ainsi que des fales traditionnelles (sorte de cabanes sur pilotis que vous verrez absolument partout aux Samoa) dans le jardin (encore moins cher donc).